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Élever notre société à hauteur d’enfant

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La semaine dernière, nous célébrions la Journée internationale des droits de l’enfant, et quelques jours plus tard, la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant rendait ses conclusions. Ces événements rappellent une évidence : la façon dont nous prenons soin des enfants reflète l’état de notre société.

Penser à hauteur d’enfants, c’est donner aux parents les moyens matériels et humains de s’occuper pleinement de leurs enfants avec un vrai congé parental. C’est aussi reconnaître combien les 1000 premiers jours de la vie sont déterminants et garantir, dès cette période, un environnement stable et sécurisé.

Penser à hauteur d’enfants, c’est continuer de faire évoluer nos villes et nos villages pour qu’ils soient toujours plus accueillants. C’est encourager le développement de crèches, d’écoles, de centres aérés et de lieux publics accessibles, adaptés à tous les enfants et à la diversité de leurs besoins.

Penser à hauteur d’enfant, c’est respecter leur rythme à l’école. La Convention citoyenne sur les temps de l’enfant a réuni 133 personnes tirées au sort pour réfléchir à cette question. Leur rapport comprend 20 mesures parmi lesquelles : la semaine de cinq jours dès l’élémentaire, des journées mieux rythmées avec des matinées consacrées aux apprentissages théoriques et des après-midis aux activités pratiques, artistiques ou sportives. Mais également des programmes allégés, des devoirs à la maison limités et des classes moins chargées.

Penser un monde à hauteur d’enfant, c’est aussi les protéger de l’impact des écrans sur leur développement, en accompagnant progressivement leurs usages. C’est les préserver des contenus qui peuvent les mettre en danger.

Penser un monde à hauteur d’enfant, c’est prendre soin de leur santé mentale. C’est mettre en place une vraie politique de prévention en permettant un diagnostic précoce des troubles et un accompagnement adapté le plus tôt possible. Rappelons que plus de 2 jeunes sur 5 présentent des troubles anxieux.

Penser un monde à hauteur d’enfant, c’est prendre au sérieux la lutte contre les violences qui les frappent, notamment l’inceste et les violences intrafamiliales. Aujourd’hui, les mineurs représentent 79 % des victimes de violences intrafamiliales non conjugales : un chiffre qui impose un véritable plan de protection.

Penser un monde à hauteur d’enfant, c’est offrir un accompagnement digne aux enfants placés, dont la vulnérabilité exige une vigilance constante, et veiller à ce qu’aucun enfant ne se retrouve à dormir dans la rue.

Penser un monde à hauteur d’enfant, c’est reconnaître pleinement les enfants comme des citoyens et citoyennes à part entière et faire en sorte que leur parole, leurs besoins et leurs droits irriguent nos politiques publiques.

Prendre soin d’eux d’eux est une responsabilité collective. L’année 2026 sera marquée par les élections municipales : faisons de l’enfance un véritable choix de société et un axe majeur des décisions locales.

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