Ils étaient jeunes, souvent paysans, souvent ouvriers, parfois venus des territoires colonisés.

Beaucoup n’avaient jamais quitté leur village. Ils ont été envoyés défendre la patrie, dans des endroits qui leur étaient probablement inconnus.

Dans la boue et le fracas, ils ont découvert l’enfer. Beaucoup n’ont jamais revu leur campagne. D’autres sont revenus marqués à jamais, ces “gueules cassées” dont les visages portaient la trace si visible de la guerre.

Les autres, ceux dont les plaies ne se voyaient pas, ont porté le silence.

Et pendant ce temps, les femmes ont tenu debout le pays, les fermes et les usines. Elles aussi, sans le dire, ont fait cette guerre.

Derrière chaque monument aux morts, il y a des destins brisés, des visages effacés, des existences interrompues.

Le 11 novembre n’est pas qu’un jour de mémoire. C’est aussi un rappel : la paix est fragile.

Se souvenir, c’est espérer que les douleurs d’hier empêchent les guerres d’aujourd’hui et de demain.

Terrasson – 11/11/2025