C’est aujourd’hui la journée internationale des droits de l’enfant.
Pouvoir grandir, se construire, apprendre, se découvrir sereinement, en étant épaulé, soutenu, valorisé : voilà ce que nous devons souhaiter pour tous les enfants.
Nous devons faire de l’enfance un choix de société. Cela implique de ne pas fermer les yeux, de ne renoncer à aucun enfant et de mettre des moyens dans les politiques publiques en faveur de cette tranche d’âge.
Faire de l’enfance une priorité, c’est d’abord donner aux parents les moyens matériels et humains de s’occuper pleinement de leurs enfants avec un vrai congé parental.
C’est aussi reconnaître combien les 1000 premiers jours de la vie sont déterminants et garantir, dès cette période, un environnement protecteur, stable et sécurisé. Santé Publique France souligne la nécessité d’agir dès la petite enfance et appelle à renforcer les dispositifs d’accompagnement en santé mentale pour les enfants de moins de 6 ans.
C’est mettre en place une vraie politique de prévention en permettant un diagnostic précoce des troubles et un accompagnement adapté dès que le besoin se fait sentir. Aujourd’hui, un peu plus de 8% des enfants scolarisés en maternelle ont au moins une difficulté de santé mentale (émotionnel, inattention, hyperactivité,…).
C’est protéger nos enfants de l’exposition excessive aux écrans et de ses conséquences sur leur développement. En effet, les études préconisent aucun écran avant 3 ans, un usage éducatif accompagné d’un adulte pour les 3 à 6 ans et un accès toujours limité et encadré pour les 6 à 9 ans.
C’est respecter leurs rythmes notamment à l’école, leurs besoins et leur droit à l’épanouissement.
C’est permettre aux enfants en situation de handicap de trouver leur place à l’école en ayant accès à du matériel spécifique, à des programmes scolaires adaptés à tous les handicaps et avec des moyens humains qui répondent à leurs besoins.
Faire de l’enfance une priorité, c’est également mener un véritable plan de lutte contre l’inceste et les violences intrafamiliales. Rappelons que 160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année en France. 1 enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle toutes les 3 minutes. Ces chiffres sont insoutenables.
C’est aussi accompagner dignement les enfants placés, dont la vulnérabilité impose une attention sans faille. Alors que 396 900 jeunes sont aujourd’hui suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE), il manque près de 30 000 postes pour répondre réellement à leurs besoins. Et depuis 2017, aucun ministre de plein exercice n’a été chargé de l’Enfance, révélant à quel point ce sujet a été relégué au second plan.
J’attends avec impatience les conclusions de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant qui rassemble 130 citoyens et citoyennes tirés au sort et qui a pour mission de formuler des propositions réalistes pour améliorer le quotidien des enfants.